1er juin 2022 – 13 h. – 15 h.
Lieu : Tonino Lamborghini International Convention Center, Charm-el-Cheikh
Aperçu
La fracture économique et sociale entre les sociétés, les entreprises et les individus s'est accentuée avec l'avènement de la crise de Covid-19, car le monde n'avait pas connu un tel niveau d'inégalité croissante depuis des décennies. Le plus préoccupant est que les conséquences réelles et durables de la pandémie se profilent à l'horizon. Ainsi, les répercussions de la pandémie à coronavirus sont plus marquées pour les plus pauvres dans le monde. En 2021, les revenus moyens des 40% de la tranche inférieure de la distribution mondiale des revenus sont inférieurs de 6,7% aux projections antérieures à la pandémie, tandis que ceux des 40% de la tranche supérieure n'ont baissé que de 2,8%. Parallèlement, 163 millions de personnes supplémentaires vivent avec moins de 5,50 dollars par jour. Selon les estimations, trois à quatre années de progrès vers l'élimination de l'extrême pauvreté ont été perdues à l'échelle mondiale.
La priorité accordée à l’autonomisation et au soutien des entreprises et populations vulnérables (micro, petites et moyennes entreprises (MPME), coopératives, entreprises sociales, etc.) et la mise à profit de l'investissement d'impact à cette fin, pourraient constituer l'un des mécanismes les plus importants pour répondre aux problèmes entravant le développement, tels que l'augmentation de la pauvreté et l’aggravation des inégalités. En effet, les MPME sont les plus grands employeurs de toute économie du secteur privé, y compris les coopératives et les entreprises sociales (qui font partie de l'économie sociale et solidaire - ESS), et représentent plus de 90 % des entreprises enregistrées dans le monde, 50 % de l'emploi et jusqu'à 40 % du revenu national (PIB) dans les économies émergentes. Les MPME et entreprises sociales sont considérées comme les éléments constitutifs des économies et un vecteur essentiel pour réaliser le programme des Objectifs de développement durable (ODD) à l'horizon 2030. Par ailleurs, l’appui de ces MPME et la réalisation des ODD dans les pays en développement nécessiteraient plus d'efforts à la mobilisation des ressources et au développement d'outils financiers innovants qui ne soient pas seulement axés sur le rendement du capital mais aussi sur l'impact social de ce financement, à l'instar de l'investissement d'impact. Par conséquent, la promotion de l’emploi durable par le soutien aux MPME et l’utilisation de l’investissement d’impact comme mécanisme de financement innovant sont parmi les principaux moteurs de l’inclusion, de la durabilité et de la résilience à l’ère de l’après-Covid-19.
Principales questions À traiter
- Quel est le modèle de la BID et les autres approches pertinentes utilisés pour lutter contre la pauvreté dans le cadre d’interventions axées sur l’autonomisation économique ?
- Comment tirer parti du financement de l'écosystème des parties prenantes pour créer une « additionnalité » au profit des populations vulnérables ciblées ?
- Quelles sont les principales mesures prises par les gouvernements pour protéger les entreprises vulnérables et les petites entreprises des effets négatifs de la pandémie ?
- Quels sont les modèles d'autonomisation économique réussis adoptés par d'autres institutions de développement pour garantir une protection adéquate aux populations vulnérables ?
- Comment mettre la numérisation au service du développement et de la majorité, et non de quelques-uns ?